Le Pain de Sucre est l’une des destinations préférées des touristes à Rio pour faire de l’escalade avec plus de 270 voies.
Arrivés au pain de sucre, pour gagner du temps, notre guide laisse les clés de sa voiture à un placier qu'il connaît de longue date. Il n'y a pas foule et on arrive rapidement au premier "morro". Ici aussi la vue est magnifique. Une ancienne cabine du téléphérique est exposée. Un nouveau restaurant ouvert il y a juste une semaine a l'air bien sympathique. On décide d'aller le tester au retour.
Le temps se couvre et quelques gouttes s'invitent lorsque nous sommes dans le téléphérique qui nous emmène au sommet. Ce n'est qu'un "pipi de chat" et à l'arrivée c'est terminé. Il reste de gros nuages noirs et quelques rares touches de ciel bleu mais la vue est dégagée.
On peut admirer distinctement Copacabana et Ipanema mais aussi le quartier Botafogo et l’aéroport international. On observe les avions atterrir juste devant nous.
On réalise le caractère extraordinaire de cette ville qui serpente autour de ses collines, longée par ses magnifiques plages.
L'idéal aurait été de faire cette visite en fin d'après-midi pour admirer le coucher de soleil -sublime paraît-il- avec Rio qui s'illumine au loin, mais vu le temps incertain à cette période de l'année, nous n'avons pas tenté. Une prochaine fois peut-être ...
Le restaurant est très agréable, on déjeune léger au frais avec toujours cette belle vue. Prix corrects et bons produits.
Direction un autre quartier.
Une petite anecdote :
Le matin, en partant, on avait demandé à Humberto de nous arrêter à un distributeur pour tirer de l'argent. On lui rappelle alors qu'on traverse le quartier "centro" désert et à éviter le week-end.
Il nous arrête sur une grande avenue. Peu de passants. Les distributeurs sont à l'intérieur d'une banque. On traîne un peu, on a du mal à comprendre le fonctionnement. Humberto guette à la porte, surveille les allées et venues dans la rue, la voiture, et nous demande de faire vite. Il ne faut pas s'attarder ici.
A force de flaner dans les lieux touristiques où la police est omniprésente, on a oublié que violence et insécurité ne sont pas qu'un des clichés du Brésil mais une réalité.
On reviendra dans ce quartier lundi.
Direction le sambodrome.
Passarela do sambo
Le sambodrome (sambódromo en brésilien) fut construit en 1984 pour accueillir le prestigieux carnaval de Rio qui avait lieu auparavant dans les rues de la ville. Il s'agit d'une avenue d'une douzaine de mètres de largeur sur 800 mètres de longueur, bordée de gradins à ciel ouvert à l'est et de loges sur trois niveaux à l'ouest, l'ensemble pouvant accueillir jusqu'à 88 500 personnes. La compétition oppose les 12 meilleures écoles de samba de la ville.
Les explications d'Humberto sur le déroulement du carnaval sont très intéressantes. On ignorait l'existence de ce sambodrome.
Quelques costumes des années précédentes sont entreposés dans un petit musée. Les tissus sont magnifiques mais tellement épais et lourds. Comment peuvent-ils les supporter avec les températures de plein été ?
Une surprise : Rio a également son "walk of fame" : des étoiles sont décernées chaque année aux écoles gagnantes du carnaval.
On reprend la voiture pour une visite express de quelques rues de Santa Teresa et de Lapa, aux ruelles pavées et authentiques. Notre guide nous arrête en haut d'un escalier, nous demande de le descendre et nous reprendra en bas.
Escadaria Selaron
En 1990, le peintre chilien Jorge Selarón se lance dans la Grande Locoura (la Grande Folie) : peindre et décorer les escaliers de toute une rue, entre les quartiers de Santa Teresa et Lapa, " en l'honneur du peuple brésilien ".
Pris de passion pour les azulejos (carreau de faïence émaillée), il s'attache ensuite à en tapisser les 215 marches de cet escalier. Les 2000 azulejos proviennent de 120 pays différents, envoyés par des visiteurs tombés sous le charme, ou glanés par l'artiste lui-même.
En 1999, Selaron commence à peindre lui-même ses azulejos, y faisant figurer la fameuse femme enceinte qui apparaît dans absolument toutes ses oeuvres.
L’escalier est classé aux monuments historiques en 2005.
Janvier 2013, il est retrouvé sur les marches, en face de chez lui, assassiné !
Le résultat est spectaculaire et on se surprend à rechercher les faïences provenant de France. Seul bémol, la foule ! Les photos en attestent.
Les visites sont terminées, Humberto nous raccompagne à notre appartement. Nous sommes vraiment ravis. Nous avons eu l'occasion de voir un maximum de choses dans un temps très restreint. La gentillesse et les explications d'Humberto, sans oublier ses précieux conseils et bonnes adresses, ont contribué à passer une excellente et riche journée.
Pour la soirée, on avait envisagé de retourner à Lapa, très animé en fin de semaine avec de la musique dans les bars et sur la place et de prendre un verre au Rioscenarium. Mais on n'a plus la pêche de nos 20 ans et on n'a plus trop envie de bouger, alors c'est champagne à l'appart et la journée se termine par la viande grillée de "la garota da copacabana".