Une profusion de beauté !!

 
Jour 16 : Samedi 16 Mai 2015

Ce matin, nous avons rendez-vous à 8h avec un guide pour une visite de Rio. Durée environ 8 heures. Petit-déjeuner rapide sur un coin de table et Humberto est à l'heure au bas de l'immeuble.
























Une journée de visites dans un ordre chronologique :

Le christ du Corcovado  

 
Le Corcovado (le bossu), est un pic de granit qui s’élève à 710 mètres d’altitude et qui se trouve dans la forêt de Tijuca.
À son sommet, s’érige la célèbre statue du « Cristo Redentor », aux bras ouverts en forme de croix, inaugurée en octobre 1931.
Haute de 38 mètres, elle est l’œuvre d’un sculpteur français, Paul Landowsky. Chacune des mains mesure 3m20 et pèse 8 t.
La vue 
panoramique sur le centre-ville, avec notamment le Pain de sucre, le lac Rodrigo de Freitas, les plages de Copacabana et Ipanema , est inoubliable.

Pour accéder au christ, il existe deux possibilités :
le funiculaire, et sa belle balade à travers la forêt de Tijuca et qui nous emmène au sommet
ou monter en voiture jusqu'à une plateforme à partir de laquelle seuls des mini-bus habilités peuvent continuer.

Il n'est pas encore 8h30 et l'ouverture du service ferroviaire mais il y a déjà la queue pour l'achat des billets. Humberto est étonné que les guichets ne soient pas encore ouverts et part aux nouvelles. Il y a un problème sur la voie, il faut patienter. On attend quelques minutes puis Humberto nous conseille d'abandonner l'idée funiculaire pour prendre la voiture avant que tout le monde se décide à en faire autant.
On arrive finalement assez vite en-haut avant la cohue et on pourra faire quelques photos du christ sans la foule autour. Le ciel est dégagé et on profite de cet endroit magique.

Le Corcovado a toute sa place dans le nouveau classement des 7 Nouvelles Merveilles du Monde moderne, classement établi en 2007 à Lisbonne.


En redescendant, en voiture, la magie s'efface, le quartier est un peu glauque et à éviter à la tombée de la nuit. Là-haut, le christ est maintenant dans les nuages, on n'aperçoit plus que le bas de la statue. Nous avons eu de la chance.

On voit un panneau annoncant une favela pacifiée. 
Le guide nous explique comment se passe "la pacification des favelas" décidée en 2008 à l'approche des grands évènements que sont la coupe du monde et les J O.


 -  le Bope, le Bataillon des opérations spéciales de police militaire, protégé par des véhicules et hélicoptères blindés investit le terrain et fait "le ménage". Arrestation ou élimination des narcotrafiquants.
Après cette première phase, c’est l’UPP, l’Unité de pacification de la police militaire, qui installe ses locaux dans la favela, et reprend le pouvoir.
En 2014, de source journalistique, 174 favelas étaient pacifiées sur un total d'à peine 1000. Il y a encore du boulot !

Nous prenons la direction de Barra da Tijuca. Humberto a choisi de nous faire connaître cette zone peu fréquentée par les touristes.


Barra da tijuca

Barra est le Miami de Rio, avec des centres commerciaux sur fond de paysage tropical. C'est un quartier neuf, né dans les années 70. Il est célèbre pour sa longue plage de sable fin de 17 km, ses condominiums de luxe et ses grands complexes de bureaux. Son centre commercial "barra" abrite plus de 700 magasins et restaurants. C'est l'un des quartiers les plus riches de Rio où l'insécurité est quasi absente

Petit arrêt au bord de cette plage immense. Peu de monde sur le sable mais il est encore tôt. Un petit bain nous plairait bien mais Humberto attend ... 
On longe cette magnifique côte. Par endroits, de minuscules plages de sable blanc apparaissent entre les rochers. Notre prochain arrêt : le pain de sucre.


Pao de Açucar

 Le fameux Pain de Sucre devrait son nom à des marins français qui y virent la forme conique des pains de sucre fabriqués à l'époque. D'origine volcanique, ce bloc de granit qui culmine à 395 m au-dessus de la baie de Guanabara offre un extraordinaire panorama sur la ville, la baie et les plages de Rio. Un premier téléphérique mène tout d'abord au morro da Urca, à 217 m d'altitude. De là, un second grimpe jusqu'au sommet.

Le Pain de Sucre est l’une des destinations préférées des touristes à Rio pour faire de l’escalade avec plus de 270 voies.

Arrivés au pain de sucre, pour gagner du temps, notre guide laisse les clés de sa voiture à un placier qu'il connaît de longue date. Il n'y a pas foule et on arrive rapidement au premier "morro". Ici aussi la vue est magnifique. Une ancienne cabine du téléphérique est exposée. Un nouveau restaurant ouvert il y a juste une semaine a l'air bien sympathique. On décide d'aller le tester au retour.

Le temps se couvre et quelques gouttes s'invitent lorsque nous sommes dans le téléphérique qui nous emmène au sommet. Ce n'est qu'un "pipi de chat" et à l'arrivée c'est terminé. Il reste de gros nuages noirs et quelques rares touches de ciel bleu mais la vue est dégagée. 

On peut admirer distinctement Copacabana et Ipanema mais aussi le quartier Botafogo et l’aéroport international. On observe les avions atterrir juste devant nous.
On réalise le caractère extraordinaire de cette ville qui serpente autour de ses collines, longée par ses magnifiques plages.

L'idéal aurait été de faire cette visite en fin d'après-midi pour admirer le coucher de soleil -sublime paraît-il- avec Rio qui s'illumine au loin, mais vu le temps incertain à cette période de l'année, nous n'avons pas tenté. Une prochaine fois peut-être ...

Le restaurant est très agréable, on déjeune léger au frais avec toujours cette belle vue. Prix corrects et bons produits.
Direction un autre quartier.

Une petite anecdote :
Le matin, en partant, on avait demandé à Humberto de nous arrêter à un distributeur pour tirer de l'argent. On lui rappelle alors qu'on traverse le quartier "centro" désert et à éviter le week-end.

Il nous arrête sur une grande avenue. Peu de passants. Les distributeurs sont à l'intérieur d'une banque. On traîne un peu, on a du mal à comprendre le fonctionnement. Humberto guette à la porte, surveille les allées et venues dans la rue, la voiture, et nous demande de faire vite. Il ne faut pas s'attarder ici. 
A force de flaner dans les lieux touristiques où la police est omniprésente, on a oublié que violence et insécurité ne sont pas qu'un des clichés du Brésil mais une réalité.
On reviendra dans ce quartier lundi.
Direction le sambodrome.


Passarela do sambo

  Le sambodrome (sambódromo en brésilien) fut construit en 1984 pour accueillir le prestigieux carnaval de Rio qui avait lieu auparavant dans les rues de la ville.  Il s'agit d'une avenue d'une douzaine de mètres de largeur sur 800 mètres de longueur, bordée de gradins à ciel ouvert à l'est et de loges sur trois niveaux à l'ouest, l'ensemble pouvant accueillir jusqu'à 88 500 personnes. La compétition oppose les 12 meilleures écoles de samba de la ville.

Les explications d'Humberto sur le déroulement du carnaval sont très intéressantes. On ignorait l'existence de ce sambodrome.
Quelques costumes des années précédentes sont entreposés dans un petit musée. Les tissus sont magnifiques mais tellement épais et lourds. Comment peuvent-ils les supporter avec les températures de plein été ?
Une surprise : Rio a également son "walk of fame" : des étoiles sont décernées chaque année aux écoles gagnantes du carnaval.

 On reprend la voiture pour une visite express de quelques rues de Santa Teresa et de Lapa, aux ruelles pavées et authentiques. Notre guide nous arrête en haut d'un escalier, nous demande de le descendre et nous reprendra en bas.


Escadaria Selaron

En 1990, le peintre chilien Jorge Selarón se lance dans la Grande Locoura (la Grande Folie) : peindre et décorer les escaliers de toute une rue, entre les quartiers de Santa Teresa et Lapa, " en l'honneur du peuple brésilien ".
 Pris de passion pour les azulejos (carreau de faïence émaillée), il s'attache ensuite à en tapisser les 215 marches de cet escalier. Les 2000 azulejos proviennent de 120 pays différents, envoyés par des visiteurs tombés sous le charme, ou glanés par l'artiste lui-même.
En 1999, Selaron commence à peindre lui-même ses azulejos, y faisant figurer la fameuse femme enceinte qui apparaît dans absolument toutes ses oeuvres.
L’escalier est classé aux monuments historiques en 2005.
Janvier 2013, il est retrouvé sur les marches, en face de chez lui, assassiné !


 Le résultat est spectaculaire et on se surprend à rechercher les faïences provenant de France. Seul bémol, la foule ! Les photos en attestent.

Les visites sont terminées, Humberto nous raccompagne à notre appartement.
 Nous sommes vraiment ravis. Nous avons eu l'occasion de voir un maximum de choses dans un temps très restreint. La gentillesse et les explications d'Humberto, sans oublier ses précieux conseils et bonnes adresses, ont contribué à passer une excellente et riche journée. 

Pour la soirée, on avait envisagé de retourner à Lapa, très animé en fin de semaine avec de la musique dans les bars et sur la place et de prendre un verre au Rioscenarium. Mais on n'a plus la pêche de nos 20 ans et on n'a plus trop envie de bouger, alors c'est champagne à l'appart et la journée se termine par la viande grillée de "la garota da copacabana".

 

                                            
 



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