Le centre historique de la ville de Salvador regroupe toute la richesse culturelle de la ville avec le quartier restauré du Pelourinho. C’est au cœur de la vieille ville que l’on trouve l’ensemble de l’architecture coloniale des XVIIème et XVIIIème siècles. Elle est divisée en 2 parties, la ville haute, avec notamment le quartier Pelourinho, et 70 m plus bas, la ville basse - cidade baixa - où se déroulent des activités commerciales autour du port.
Jour 5 : Mardi 5 Mai 2015
Ce matin, Valéria et Cyril ont des démarches à accomplir à leur banque située dans la ville basse qui abrite le quartier des affaires, du commerce et les plages. On va en profiter pour visiter cette partie du centre historique. Henry prend le volant pour soulager notre "chauffeur" habituel. Malgré notre départ matinal, le stationnement aux abords de la place du marché est déjà problématique. Un gaillard nous fait signe de le suivre. Sale, titubant, il n'a pas l'air très frais. Henry s'exécute mais heureusement Valéria veille à l'arrière de la voiture : "Vous ne voyez pas que c'est un camé !" Pauvres touristes, on n'avait rien remarqué!
Finalement on finira par trouver une place, avec l'aide d'un placier comme partout au Brésil, face à l'église de "nossa senhora da conceiçao da praia". Inaugurée en 1765, c'est l'une des plus anciennes de la ville. Les plans ont été faits au Portugal, et le marbre nécessaire à la construction transporté en pièces détachées et numérotées. On oubliera d'y entrer ... Sur la place du marché se dresse l'elevator Lacerda, un immense ascenseur de 85 m construit par les Danois en 1868, qui relie la "Cidade Baixa" à la "Cidade Alta".
En face, le marché modèle (mercado modelo). C’est un bâtiment du XVIIème siècle installé près du port dans l’ancienne Maison des Douanes, aujourd’hui reconverti en marché d'artisanat local. En fait, il s’agit plutôt, sur deux étages, d’une galerie de boutiques très touristiques. On trouve de tout : vêtements, objets décoratifs, instruments de musique. Les vendeurs se font pressants mais toujours avec le sourire et la gentillesse brésilienne.
Dans un joyeux brouhaha, on y passera un bon moment pendant que les hommes nous attendent au premier étage à la terrasse d'un restaurant avec vue sur la place et le port (point d'arrivée de la transat Jacques Vabre qui relie Brest à Salvador tous les 2 ans). On les rejoindra pour prendre un café en attendant les enfants et Chantal se fera un plaisir de prendre en photos nos jolies serveuses.
La place est peu fréquentée aujourd'hui. Les marchands ambulants sont restés chez eux, les mendiants aussi d'ailleurs ! Le mauvais temps des jours précédents doit y être pour quelque chose. Nous sommes dans un quartier populaire, où les belles bâtisses flirtent avec les immeubles délabrés aux façades rongées par l’humidité ambiante. Certains mériteraient une restauration.
Fin de visite express de "cidade baixa".
L'après-midi, c'est détente au bord de la piscine en attendant la soirée que nous passerons dans la ville haute.
Vers 18 heures, nous partons direction le pelourinho. Nous sommes mardi, jour de fête. Les musiciens se rassemblent sur les places et improvisent des concerts, pour la plus grande joie des bahianais. Le chanteur "Jeronimo" se produit ici depuis des dizaines d'années. Enfin c'est ce que l'on nous a dit ! Aujourd'hui, c'est tristounet : pas de groupes musicaux, peu de monde dans les rues et notre soirée prévue à faire la fiesta tourne court. Le reportage photos sera pour un autre jour.
La seule animation du quartier se déroule dans la belle église à la façade bleue pastel "nossa senhora do rosario dos Pretos". Construite à partir de 1704 par des esclaves, sa particularité est que tous ses saints sont noirs. Les fidèles s'installent, la messe va commencer. Mais nous ne resterons pas et finirons la soirée au steack house du shopping Barra. On fait mieux comme soirée typique, non ?
