Les chiens ont beaucoup aboyé cette nuit mais les autres couples n'ont pas été dérangés. La faute certainement à la fenêtre de notre salle de bains restée ouverte. On fera ce qu'il faut ce soir.
Petit déjeuner correct, sans plus. La présence d'un beau soleil nous annonce une belle journée et rend le jardin nettement plus beau.
Un taxi nous emmène jusqu'aux chutes distantes de 20 km. Il reviendra nous chercher à 16 heures.
Cataratas del Iguazu
Le « Parque National do Iguazu » a été créé en Argentine le 10 janvier 1939, pour protéger le site exceptionnel des Chûtes grâce, en partie, à Alberto Santos Dumont qui les a survolées le premier. Le côté argentin permet d'être au coeur des chutes et de la nature.
Tarif : 260 AR$ environ 28 euros ouvert de 8h à 18h
Aujourd'hui, nous avons décidé de découvrir "la gorge du diable" à l'ouverture du parc pour éviter au mieux la foule puis le circuit supérieur. Demain matin sera consacré au circuit inférieur.
A l'entrée, comme dans les parcs américains, se trouve le "visitor center" et sa maquette des chutes. Une petite marche et c'est le terminus du petit train écologique qui nous entraîne à travers la forêt jusqu'à la station "cataratas" d'où partent les 2 circuits supérieurs et inférieurs. Fréquence 20 à 30 mn. On peut également rejoindre cette station à pieds par le "sendero verde", un chemin à travers bois de 600 m. Recommandé s'il y a foule.
Petite bizarrerie : arrivés à la station cataratas, tout le monde descend et ceux qui veulent continuer jusqu'à la gorge du diable doivent refaire la queue et attendre le train suivant. Pour nous l'attente n'est pas trop longue car il y a peu de monde mais je comprends qu'en haute saison ça puisse être une galère. De cataratas, le train rejoint la station garganta del diablo en 10 mn.
De là, une longue passerelle de bois et métal, longue de 1200 m enjambe le fleuve Rio Iguazu jusque-là bien calme. De nombreux papillons nous accompagnent dans notre périple. Après une grande courbe,la vitesse de l'eau s'accélère sous nos pas, quelques nuages de vapeur d'eau et un grondement annoncent la proximité des chutes. On se retrouve juste au dessus de la Garganta del diablo, là où le débit d'eau est le plus élevé. 14 cascades, en forme de fer à cheval, se déversent avec une rare violence dans le bassin à 83 mètres en contrebas. Avec une certaine appréhension on arrive à s'approcher des rambardes pour admirer le spectacle. Un nuage de bruine nous enveloppe. Il peut atteindre, paraît-il, plus de 100 m après la saison des pluies. Sensations garanties.
Le temps, très couvert en début de journée va vite s'améliorer et on profitera toute la journée d'un beau soleil.
Au retour, on aperçoit les vestiges d'une ancienne passerelle en bois emportée par une crue il y a quelques années.
De retour à "Cataratas", on emprunte le circuit supérieur. Long de 650 m, il offre plusieurs points de vue plongeants sur les chutes. Le mélange entre l'eau et le soleil qui brille maintenant génère de nombreux arcs-en ciel qui nous fascinent.
Le chemin se termine face à l'arc de cercle formé autour du rugissant salto San Martin.
Pour se remettre de nos émotions devant un tel spectacle, rien de mieux qu'un pot pris à la terrasse de l'hôtel Sheraton qui bénéficie d'une belle vue bien qu'un peu lointaine sur les chutes.
Pour le déjeuner, ce sera le restaurant buffet Fortin Cataratas. On y déguste d'excellentes viandes à la parrilla ( au barbecue quoi !). La terrasse est accueillante mais devant le nombre de coatis présents, on préfère s'installer à l'intérieur. Ces animaux, proches des ratons-laveur se sont habitués aux humains qui ont pris la mauvaise habitude de les nourrir. En apparence innoffensifs, les coatis peuvent devenir très agressifs en présence de nourriture. Dès qu'ils ont repéré une victime, ils "attaquent" en bande et repartent avec leur butin pour le plus grand bonheur des spectateurs présents mais pas des victimes. Que faire contre 5 ou 6 coatis et leurs griffes acérées ? Le lendemain d'ailleurs, Valéria se fera chiper son petit pain au fromage posé sur un banc. Dommage ! on n'assistera pas à la scène.
A la sortie du parc, on n'oublie pas de faire tamponner notre billet pour payer demi-tarif le lendemain.
Le soir une table a été réservée au restaurant de l'hôtel classé numéro 1 sur "trip machinchose". Certains de passer un grand moment, et pour goûter à un maximum de plats, on choisit le menu dégustation. La cuisine pseudo moléculaire est surprenante et à vouloir trop mélanger les saveurs, le résultat est décevant. Le tout pour la "modique somme" d'environ 250 euros par couple. Heureusement que nous sommes dans un pays réputé peu cher ... Le vin argentin est excellent, le service professionnel, on aurait dû choisir des plats plus simples.
Jour 12 : Mardi 12 Mai 2015 matin
Le circuit inférieur. Pour l'atteindre, nous préférons la marche et le sendero verde à travers bois au petit train.
C'est un itinéraire de 1km300. On rejoint d'abord les rives du fleuve par une série d'escaliers avant de remonter, de point de vue en point de vue, vers les différentes chutes. Tout au long du chemin, nous découvrons des "saltos" parmi une végétation tropicale très dense. Des papillons nous accompagnent, on assiste au repas d'un colibri. Au bout de ce sentier, un belvédère donne sur la chute Bossetti. De la partie basse, des bateaux peuvent déposer les sportifs sur l'isla San Martin où un sentier atteint le sommet de l'île. Ascension équivalente à monter les escaliers d'un immeuble de 10 étages. Fermé en période de crue.
Il est également possible de prendre un bateau (payant) pour une "aventure nautique". C'est une excursion qui remonte les rapides du Rio Iguazu pour se rapprocher des chutes et passer dessous. Valéria et Cyril ont tenté l'expérience, sont revenus enchantés et trempés jusqu'aux os. Nous nous sommes contentés de les prendre en photos mais même de là-haut c'était impressionnant. Ils ont rapporté une vidéo que nous avons visionné à l'hôtel plus tard. Bon souvenir.
En début d'après-midi, nous quittons l'Argentine pour le Brésil.
